Ce qu'on fait là. Toute l'histoire.



A l'origine, il y a deux copines qui écrivaient et puis qui n'écrivent plus... Il y avait des concerts, des voyages autour du monde, des Cosmopolitains à la pelle, des virées nocturnes, des weekend à la campagne, des chansons au coin du feu, des découverts à la banque, des rêves pleins la tête...

Et puis elles ont grandi, elles se sont rangées et maintenant elles vont devoir se séparer... Alors, pour avoir le sentiment d'être toujours là, juste à côté, tu sais si tu as besoin, passe donc, elles commencent un nouveau blog.
L'une en Picardie, l'autre en Francilie, chacune à la recherche de ce qui fait encore la beauté de sa nouvelle vie, vie de trentenaire, de mère au foyer, de femme nouvellement engagée, de prof affirmée, d'amie fidèle, toujours.

Ce blog est donc un vaste fourre-tout et un bordel assumé avec une seule contrainte : une photo par jour. Il s'adresse à elle, à elles, à eux, à vous et à moi. Entre donc.

mardi 6 janvier 2015

Jour #6

Du temps qu'il manque.

Parce qu'il y a des matins où l'on court, on se dépêche, quoi? 7h45, il faut que je nourrisse le petit, et toi, t'es toujours en pyjama? et tes dents? elles vont se laver toutes seules, tes dents? allez! monte! attends-moi! plus vite, allez, monte! C'est moi qui les lave aujourd'hui, ça ira plus vite! Allez, descends. Attends, ton manteau. Allez! Romain! Mais qu'est-ce que c'est que ça? J'ai dit non, allez, ton manteau! Vite! On va être en retard!

Et il faut le tirer par sa petite main, et il faut le laisser, là, devant l'école. Et il pleure, le petit, parce qu'on lui a crié dessus, parce qu'il n'a pas eu le temps de parler, ni d'être écouter, parce qu'à l'école, il ne veut pas y aller. Mais Maman n'est plus là déjà, elle est partie. Et elle court. Et elle ne se sent pas bien d'avoir gâché son moment, la Maman. Et elle y pense, toute la journée. Et elle se fâche contre elle-même.

Alors, quand arrive le soir, que ça s'arrête enfin, un peu. Il faut se ratrapper. Il faut se laisser cajoler, s'embrasser. Il faut faire des guilis sur les bras en se racontant des histoires de loups et d'ours qui se chamaillent. Et alors, tout s'arrête, et il n'y a plus que ça qui compte.







Décider qu'il faut prendre son temps.

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