Du temps qu'il manque.
Parce qu'il y a des matins où l'on court, on se dépêche, quoi? 7h45, il faut que je nourrisse le petit, et toi, t'es toujours en pyjama? et tes dents? elles vont se laver toutes seules, tes dents? allez! monte! attends-moi! plus vite, allez, monte! C'est moi qui les lave aujourd'hui, ça ira plus vite! Allez, descends. Attends, ton manteau. Allez! Romain! Mais qu'est-ce que c'est que ça? J'ai dit non, allez, ton manteau! Vite! On va être en retard!
Et il faut le tirer par sa petite main, et il faut le laisser, là, devant l'école. Et il pleure, le petit, parce qu'on lui a crié dessus, parce qu'il n'a pas eu le temps de parler, ni d'être écouter, parce qu'à l'école, il ne veut pas y aller. Mais Maman n'est plus là déjà, elle est partie. Et elle court. Et elle ne se sent pas bien d'avoir gâché son moment, la Maman. Et elle y pense, toute la journée. Et elle se fâche contre elle-même.
Alors, quand arrive le soir, que ça s'arrête enfin, un peu. Il faut se ratrapper. Il faut se laisser cajoler, s'embrasser. Il faut faire des guilis sur les bras en se racontant des histoires de loups et d'ours qui se chamaillent. Et alors, tout s'arrête, et il n'y a plus que ça qui compte.
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