Ce qu'on fait là. Toute l'histoire.



A l'origine, il y a deux copines qui écrivaient et puis qui n'écrivent plus... Il y avait des concerts, des voyages autour du monde, des Cosmopolitains à la pelle, des virées nocturnes, des weekend à la campagne, des chansons au coin du feu, des découverts à la banque, des rêves pleins la tête...

Et puis elles ont grandi, elles se sont rangées et maintenant elles vont devoir se séparer... Alors, pour avoir le sentiment d'être toujours là, juste à côté, tu sais si tu as besoin, passe donc, elles commencent un nouveau blog.
L'une en Picardie, l'autre en Francilie, chacune à la recherche de ce qui fait encore la beauté de sa nouvelle vie, vie de trentenaire, de mère au foyer, de femme nouvellement engagée, de prof affirmée, d'amie fidèle, toujours.

Ce blog est donc un vaste fourre-tout et un bordel assumé avec une seule contrainte : une photo par jour. Il s'adresse à elle, à elles, à eux, à vous et à moi. Entre donc.

jeudi 12 février 2015

Jour #43

Au travail de Mme Betterave, ça court dans les couloirs, ça crie, ça parle comme des chiffonniers, ça provoque, ça refuse d'aller en cours, ça tourne le dos, ça joue des tours, ça se fait convoquer avec ses parents, ça dit oui pour faire plaisir...

Au milieu de tout ça, des copies à corriger dans un vacarme incessant, des zéros à la pelle et des écritures informes qui font le tour de la feuille... Mme Betterave désespère, elle ne pourra plus tenir très longtemps.

Entre deux massages de la tempe, on vient l'interrompre. Quoi, encore? - Quelqu'un pour vous à la porte. - Mais je travaille, je n'ai pas le temps! - Ca a pourtant l'air important.

Et elles ne savent pas, les deux jeunes filles, qu'en revenant la voir, après tant d'années pour dire que non, décidément, elles ne l'ont pas l'oubliée, un baume vient envelopper le coeur de cette prof parfois désenchantée.

Elles parlent théâtre, littérature et même médecine.
Elles disent des mots doux, elles montrent de la reconnaissance, elles disent merci.

Et elles s'en vont, le rouge aux lèvres, le noir aux yeux et le talon aux pieds sans se retourner, sur cette prof qui se sent revivre de nouveau à travers elles, mais à travers eux aussi, ceux qui courent dans les couloirs, qui crient, qui parlent comme des chiffonniers...


Recevoir la visite de deux anciennes élèves qui laissent leur mail.
Se rappeler ce qu'il y a de beau dans ce métier.

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