Ce qu'on fait là. Toute l'histoire.



A l'origine, il y a deux copines qui écrivaient et puis qui n'écrivent plus... Il y avait des concerts, des voyages autour du monde, des Cosmopolitains à la pelle, des virées nocturnes, des weekend à la campagne, des chansons au coin du feu, des découverts à la banque, des rêves pleins la tête...

Et puis elles ont grandi, elles se sont rangées et maintenant elles vont devoir se séparer... Alors, pour avoir le sentiment d'être toujours là, juste à côté, tu sais si tu as besoin, passe donc, elles commencent un nouveau blog.
L'une en Picardie, l'autre en Francilie, chacune à la recherche de ce qui fait encore la beauté de sa nouvelle vie, vie de trentenaire, de mère au foyer, de femme nouvellement engagée, de prof affirmée, d'amie fidèle, toujours.

Ce blog est donc un vaste fourre-tout et un bordel assumé avec une seule contrainte : une photo par jour. Il s'adresse à elle, à elles, à eux, à vous et à moi. Entre donc.

jeudi 28 mai 2015

Jour #148


Je vois ma grand-mère, en rêve, je la prends dans mes bras. Elle, elle me dit qu'elle est là, si j'ai besoin, autant que je le veux, qu'elle peut venir toutes les nuits, comme ça. Je sens son odeur - inoubliable -, ses bras, forts, moelleux, réconfortants, avec des petites taches dessus... Pas celles du vaccin (même si elle les avait aussi, celles-ci) mais celles du soleil.

J'ai  envie de lui dire qu'elle me manque, que j'aimerais qu'elle me raconte la vie, la guerre, la maternité, le surpassement de soi, l'abnégation, la joie de vivre, la recette de ce plat qu'elle nous fit, à mon père et moi, ce soir de réveillon avec les pommes de terre, la fibre magique de l'enfant qu'on ne perd jamais, la droiture, la légèreté et la force. Mais j'ai peur qu'elle s'en aille alors je me blottis contre elle. Je savoure parce que je sais que le matin approche.

Quand je me réveille, je pense, je suis sûre que ça existe, la vie après. J'y crois dur comme fer et ça me fait du bien.

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