Ce qu'on fait là. Toute l'histoire.



A l'origine, il y a deux copines qui écrivaient et puis qui n'écrivent plus... Il y avait des concerts, des voyages autour du monde, des Cosmopolitains à la pelle, des virées nocturnes, des weekend à la campagne, des chansons au coin du feu, des découverts à la banque, des rêves pleins la tête...

Et puis elles ont grandi, elles se sont rangées et maintenant elles vont devoir se séparer... Alors, pour avoir le sentiment d'être toujours là, juste à côté, tu sais si tu as besoin, passe donc, elles commencent un nouveau blog.
L'une en Picardie, l'autre en Francilie, chacune à la recherche de ce qui fait encore la beauté de sa nouvelle vie, vie de trentenaire, de mère au foyer, de femme nouvellement engagée, de prof affirmée, d'amie fidèle, toujours.

Ce blog est donc un vaste fourre-tout et un bordel assumé avec une seule contrainte : une photo par jour. Il s'adresse à elle, à elles, à eux, à vous et à moi. Entre donc.

mercredi 21 octobre 2015

Jour #294

Marcher sans but.

Au début, c'est vrai que j'avais du mal à m'y faire. Je comprenais pas bien le principe du "sortir l'enfant pour qu'il prenne l'air". Mais s'il ne marche pas l'enfant? Il est là, coincé dans sa poussette avec son manteau bien fourré, son bonnet vissé sur la tête, solidement harnaché, ça lui apporte quoi, à l'enfant exactement?
Je me suis dit qu'il ne fallait pas contrarier des générations entières de mères courages, que si toutes les dames promenaient des enfants dans les allées du parc, c'est que cette activité avait fait ses preuves depuis des siècles, il ne fallait pas lutter. J'ai cessé de lutter.

J'ai donc, moi aussi, comme toutes les autres, pris mon parti de m'adonner à la marche forcée, quotidienne.

Bien sûr, la plupart du temps je bougonne. J'aime pas courir après Romain parce qu'il va trop vite en vélo et que la route est juste là, marcher dans la boue avec mes baskets fétiches, mais j'avais pas prévu qu'il y en aurait autant tout de même, refaire toujours les mêmes parcours, cent fois, mille fois, un millions de fois, remettre les bottes aux pieds de Maxime parce qu'il réussit à les enlever cent fois, mille fois... 

Mais parfois, quand même, il y a des marches que je chéris. Je les chéris parce qu'elles m'obligent à prendre le temps, de réfléchir, de regarder, en parcourant ces mêmes sentiers mais finalement toujours différents en fonction de l'heure, de la lumière, de la saison. Elles m'obligent à me concentrer sur les jolies choses du quotidien, à côté desquelles parfois on passe, on court, on crie.

Et elles nous inspirent de belles images, de belles photos, et de beaux projets futurs qu'on garde secret, au chaud, parce que l'hiver arrive.

Et je crois que l'enfant, finalement, c'est ça qu'il fait depuis qu'il y est, dans cette poussette. Il lève le nez, il regarde, il respire et il les fait, depuis longtemps, ses jolis projets.


Vivre une jolie journée d'automne.




1 commentaire:

  1. Très chouette ma poulette, j'aime beaucoup. Le texte ET la philosophie de vie. Et il faudra que tu me parles de ces fameux projets.

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