Ce qu'on fait là. Toute l'histoire.



A l'origine, il y a deux copines qui écrivaient et puis qui n'écrivent plus... Il y avait des concerts, des voyages autour du monde, des Cosmopolitains à la pelle, des virées nocturnes, des weekend à la campagne, des chansons au coin du feu, des découverts à la banque, des rêves pleins la tête...

Et puis elles ont grandi, elles se sont rangées et maintenant elles vont devoir se séparer... Alors, pour avoir le sentiment d'être toujours là, juste à côté, tu sais si tu as besoin, passe donc, elles commencent un nouveau blog.
L'une en Picardie, l'autre en Francilie, chacune à la recherche de ce qui fait encore la beauté de sa nouvelle vie, vie de trentenaire, de mère au foyer, de femme nouvellement engagée, de prof affirmée, d'amie fidèle, toujours.

Ce blog est donc un vaste fourre-tout et un bordel assumé avec une seule contrainte : une photo par jour. Il s'adresse à elle, à elles, à eux, à vous et à moi. Entre donc.

lundi 30 novembre 2015

Jour #334

Obtenir enfin le privilège de gouter au cheesecake de la femme du collegue,

Et chanter Lennon en chœur.

dimanche 29 novembre 2015

Jour #333

Aller au théâtre voir Loulou,

...et serrer celui qui disait "bateau", pour la première fois.

vendredi 27 novembre 2015

Jour #331

 C'est pas moi qui ai pris cette photo,
ni celle-là non plus, parce qu'on n'avait pas le droit de toute façon.

Remettre les pieds dans un théâtre depuis très (trop) longtemps, à Chelles. Découvrir et se rappeler ces répliques de Lorca :

"LA MÈRE
Oui ? Quel beau regard, belle créature. Tu sais ce que c’est le mariage ?

LA FIANCÉE
Je sais.

LA MÈRE
Un homme, des enfants et un mur bien épais entre toi et tout le reste." 
Noces de sang, Federico Garcia Lorca.

jeudi 26 novembre 2015

mercredi 25 novembre 2015

Jour #329

Et après avoir hurlé toute la nuit, eu mal à l'oreille, survécu en milieu hostile sous 14 degrés sans chauffage, été emmené et trifouillé chez le médecin...

...mais avant d'avoir essayé une nouvelle doudoune, poussé un chariot en long en large et en travers, mangé de la purée et des pailles d'or, dormi un peu dans la voiture, été emmené et trifouillé à l'hôpital, dansé sur Léon, embrassé sa mère la bouche ouverte sur la table à langer, vidé les placards de la cuisine,

Il enleva sa chaussure puis sa chaussette en voiture et prouva ainsi, dans un même temps, sa persévérance, son habileté et sa mignonnerie.


Mon fils, ce héros. Celui qui m'inspira le courage du jour.

mardi 24 novembre 2015

dimanche 22 novembre 2015

Jour #326


Partir à l'aventure, à la conquête d'une nouvelle chaudière, avec sa compagnon de galère, braver la pluie glacée et manger dans un estaminet belge pour se réconforter.


Et la video inachevée de Nolwennus.

samedi 21 novembre 2015

jeudi 19 novembre 2015

Jour #323


Apres 6h de cours, courir faire piquer l'un, le déposer, récupérer l'autre, l'emmener se faire explorer l'oreille, s'offrir un tÊte à tÊte au restaurant, avoir peur d'un coup. Rentrer. Et au milieu de tout ça, un selfie.

mercredi 18 novembre 2015

Jour #322

Se faire prendre 3 litres de sang, manger sa récompense de pain au chocolat au calme en regardant son fils faire des grimpettes. Reléguer le reste au second plan.


mardi 17 novembre 2015

Jour #321

Moi et mon ventre.

J'ai sept ans, ma mère me houspille, c'est le matin, elle me frotte, elle me lave, elle me fait mal, mais qu'est-ce qu'il y a donc, pourquoi tu pleures sans arrêt : Maman, j'ai mal au ventre.

J'ai treize ans, au cinema ils passent Pocahontas, ma grand-mère m'y emmène. Je suis contente parce que, cette fois, il y a mon frère avec moi. On rentre. Je vomis, j'ai l'appendicite, qu'est-ce qu'il se passe : "j'ai mal au ventre".

J'ai seize ans, je suis tombée amoureuse de celui qui est dans les cages de handball, je dois aller lui parler, il faut que j'aille lui parler, sinon il ne me verra jamais. J'ai mal au ventre.

J'ai vingt-six ans, c'est lundi matin, hier j'ai trop bu de Beaujolais, pour fêter ça. J'ai même pas vu, en me couchant, que le chat avait fait caca liquide partout sur la couette. Au matin, je sais que je n'irai pas travaillé parce que j'ai mal au ventre.

J'ai vingt-huit ans, dans la nuit du vendredi au samedi, là, au milieu de la salle de bain, je sens que mon bébé arrive : j'ai mal au ventre.

J'ai presque trente-deux ans, quand j'enterre mon grand-père. Je ne pleure pas. Pas une larme. Rien. Par contre, j'ai mal au ventre.

Mais parfois, il se tord sans raison, ce ventre parce qu'il est juste malade. Et quand je dois m'en occuper, quand je dois le soigner, je me rappelle tous ces souvenirs auxquels il est lié. Je me dis qu'il a pas une vie facile, mon ventre, et qu'il serait temps qu'on se détende, tous les deux.


Et si on pouvait faire un truc pour les yeux aussi....

lundi 16 novembre 2015

Jour #320


"Imagine there's no countries
It isnt hard to do,
Nothing to kill or die for,
No religion too,
Imagine all the people
living life in peace"


La minute de silence : faire écouter, traduire, comprendre, respecter et réécrire John Lennon aux 3èmeC.

dimanche 15 novembre 2015

Jour #319

La reconquête du dimanche.


J'ai sorti mon vélo vintage Peugeot que Papi Daniel le père Noël m'avait offert il y a deux ans, 10 jours avant de me rendre compte que j'avais Maxime dans le ventre.
On a regonflé les pneus, on a testé les pédales, on épousseté le guidon, et on est partis tous les deux.


T'as été jaloux de ma sonnette, la tienne était cassée. On t'en achètera une autre très vite. Un vélo sans sonnette, ça n'a pas de sens.


Tu as voulu descendre du vélo et comme on était pas pressés, on a poussé nos deux engins l'un à côté de l'autre sur une côte entière. Tu m'as dit de lever le nez, juste là, il y a la lune, t'as vu Maman, c'est une griffe.


Ensuite, on a dévalé, cheveux au vent la descente (deux fois) sans même un coup de pédale. C'était facile, c'était léger et tu m'as dit que tu préférais que je passe devant, j'ouvre la voie, je sécurise le chemin.
Et là c'est moi qui t'ai arrêté, regarde Romain, le ciel, il est rose. Maman range ton téléphone tu vas le casser.

samedi 14 novembre 2015

Jour #318

Ce samedi-là.

Ce samedi-là, quand j'ai ouvert les yeux à 7h35 parce que Maxime pleurait, Papa m'a dit "il y a eu des attentats hier, des fusillades, des morts", je ne me suis jamais levée aussi vite pour vous prendre dans mes bras.

J'ai vu que Maxime "faisait" ses canines, je me suis dit que c'était le jour idéal. 
Pour se défendre, les canines, c'est bien utile.
Pour une fois, je ne vous en ai pas voulu de me tirer du lit, si tôt, de ce lit qui m'avait tenue éloignée de toute cette horreur, une nuit de plus, une nuit de répit.
Au lever, je n'ai pas pu regarder les images parce qu'il a fallu vous mettre Peppa Pig
Je n'ai pas pu regarder sur internet les infos parce qu'il a fallu vous faire des tartines. 
J'ai quand même pris mon téléphone pour voir si les autres allaient bien.
Alors, malgré la fatigue, on s'est tous relevés les manches. On a fait chauffer la marmite, on a roulé de la pâte à cookie, on a coupé un poulet et on a tout préparé pour réunir ceux que l'on aime.


On a nourri, avec ce qu'on pouvait, le ventre et les coeurs. 
On a comblé, avec l'amour qu'on avait, la tristesse qui nous tordait l'intérieur.
On a allumé des bougies, parce qu'on pensait quand même à tous ceux qui n'avaient plus cette chance.


Je me suis dit qu'il faudrait désormais vivre avec. 
J'ai déjà peur tous les jours : peur de la route quand tu fais du vélo, peur des copains qui te malmènent dans la cour, peur des fenêtres quand tu veux regarder les oiseaux, peur des microbes quand tu veux boire à la paille des autres. La peur, je la connais depuis que tu es né. Elle est venue avec l'amour. Mais désormais, il y en aurait une de plus : la peur de ne pas être à tes côtés si jamais tu croisais le chemin d'un de ces hommes-là. Ces nouveaux loups des bois.

mercredi 4 novembre 2015

Jour #308

Et parce qu'aujourd'hui c'est mercredi, on tente l'impossible et on enchaine pour un 3ème jour sans shampoing. Yeah.

mardi 3 novembre 2015

Jour #307


Wonderwoman, elle, elle avait une cabine téléphonique. 
Moi, j'ai une malle en osier. 16h26 : transformation en cours...

lundi 2 novembre 2015

Jour #306


Celles qui t'aident à passer le cap du lundi de reprise. Déclinaison de potiron.

dimanche 1 novembre 2015

Jour #305


La nièce qui se trompe de tram et la chance de se perdre au milieu des briques.